Depuis le début de la crise sanitaire, plusieurs études ont mis en avant le mal-être dont souffrent les Français.

L’une des dernières, portant sur le début de l’automne 2021, indique que plus d’un quart des personnes interrogées (26 %) montrent les signes d’un état anxieux, ce qui est douze points plus élevés que le niveau hors épidémie.

  • 16 % des personnes interrogées présentent même des signes d’un état dépressif (six points de plus que le niveau hors épidémie).
  • 70 % des répondants à cette étude Coviprev de l'agence sanitaire Santé Publique France déclarent qu’ils ont eu des problèmes de sommeil pendant les huit derniers jours.

Résultat, les prescriptions d’antidépresseurs, d’antipsychotiques, d’anxiolytiques et d’hypnotiques sont en augmentation depuis le début de la pandémie. Selon l’Assurance-maladie, cela s’est même accentué en 2021.

 

La santé mentale des jeunes salariés s’est particulièrement dégradée, révèle une étude de Malakoff Humanis.

Pression, charge de travail, anxiété… Dans sa dernière étude, le groupe de protection sociale Malakoff Humanis tire la sonnette d’alarme sur la santé mentale des jeunes salariés, révèle Le Parisien, mercredi 6 juillet. Depuis le début de l’année, les arrêts maladie repartent à la hausse par rapport à 2021. En cause ? Les conséquences de la pandémie de Covid-19. Ainsi, selon les derniers chiffres, en mars 2022, 18 % des salariés ont été arrêtés au moins une fois, contre 11 % en mars 2021.

Chez les jeunes, la tendance est encore plus forte. En effet, 36 % des moins de 30 ans ont été arrêtés en mars, contre 18 % pour l’ensemble des salariés et 17 % chez les 30-39 ans, souligne l’enquête. La dégradation de leur santé mentale est « l’une des causes majeures de ces arrêts maladie chez les moins de 30 ans », précise l’étude. Ainsi, 23 % des salariés de moins de 30 ans évoquent une mauvaise santé mentale, contre 16 % pour l’ensemble des salariés. 

 

Plus de la moitié des jeunes salariés se disent épuisés

Selon les chiffres du baromètre, rapportés par Le Parisien, 56 % des salariés de moins de 30 ans se disent fatigués/épuisés, contre 50 % pour l’ensemble des salariés. Cette proportion s’élevait à 49 % en 2019, et à 43 % en 2018. Dépression, stress… Face à cet état de santé, 22 % d’entre eux consomment des somnifères, des anxiolytiques ou des antidépresseurs, contre 11 % en 2019, et 9 % en 2014. Par ailleurs, ils sont 17 % à aller consulter un psy sur la dernière année, alors que c’est le cas de 11 % de l’ensemble des salariés. 

 

Autre donnée soulignée par l’étude :

44 % des moins de 30 ans évoquent des difficultés à concilier travail et engagements personnels ou familiaux (vs 35 % pour l’ensemble des salariés). De plus, avec la mise en place du télétravail, les jeunes salariés n’arrivent pas à déconnecter. Ainsi, 51 % d’entre eux affirment ne pas pouvoir s’empêcher de consulter régulièrement leurs mails professionnels, même en dehors du travail, contre 35 % en 2019, et 21 % en 2014.

Comme le souligne Le Parisien, à la question « je ne suis pas malade, mais j’aimerais bien prendre un arrêt maladie », 36 % des moins de 30 ans répondent positivement. Un chiffre qui n’avait jamais été aussi élevé, conclut l’enquête. 

 

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