La lecture de « Libérez votre cerveau ! » d’Idriss ABERKANE m’a donné envie de partager sa vision de l’économie de la connaissance.
Pour l’auteur, l’économie de la connaissance est la plus ancienne des économies, elle a précédé l’échange de biens. Elle peut se caractériser en 3 points.
- La loi de Soudoplatoff
Serge Soudoplatoff, un français, a créé une explication logique pour l’économie de l’abondance par rapport à l’économie de la pénurie connue sous le nom de «loi de Soudoplatoff»: «Quand on partage un bien tangible, il se divise. Quand on partage un bien immatériel, il se multiplie» (Source Wikipedia).
En conséquence, d’après Idriss Aberkanne, l’économie de la connaissance se caractérise de deux façons :
La connaissance est prolifique, sa quantité augmente d’ailleurs plus rapidement que sa qualité ;
La connaissance est collégiale, la vérité, à l’échelle humaine est contingente, c’est-à-dire que nous détenons tous une parcelle de vérité. Imaginons que la vérité absolue soit représentée par une boule à facette, alors à l’échelle individuelle nous aurions accès seulement à une des multiples facettes de cette boule…
Les échanges de savoirs recèlent 3 caractéristiques :
Ils sont à sommes positives, je ne m’appauvri pas quand je donne mon savoir et mon interlocuteur s’enrichit contrairement au don ou à la vente d’un objet.
Les échanges de connaissance prennent du temps contrairement aux échanges de biens qui sont instantanés.
La combinaison des savoirs n’est pas linéaire. Une tonne de blé plus une tonne de blé donne deux tonnes de blé mais deux savoirs mis ensemble peuvent donner un troisième savoir…
- Pay attention
Lorsque l’on veut acquérir du savoir, il faut mobiliser de l’attention fois du temps (par exemple la lecture de cet article nécessite du temps et si vous lisez en pensant à autre chose…vous n’aurez probablement pas appris grand-chose…) d’où l’expression anglaise pay attention.
Dans l’économie de la connaissance, l’unité de pouvoir d’achat n’est pas le temps mais le l’At pour temps d’attention maximale consacré à la connaissance apprise, reçue ou échangée. Pour télécharger un savoir dans son cerveau nous dit l’auteur, il faut dépenser du temps avec un maximum d’attention.
- Encourager la dépense
Aucun problème, technique ou scientifique, ne résiste à la concentration des At humains surtout si un grand nombre de personnes, y compris des non spécialistes, se penchent sur un sujet sans peur de l’essai-erreur et ce, afin de maximiser les At dépensés dans l’apprentissage. Ainsi des problèmes difficiles, sur lesquels les meilleurs esprits individuels avaient échoués, ont été résolus par la mobilisation collective des At d’un bien plus grand nombre de gens, pourtant moins qualifiés.
A nous de mobiliser au mieux l’intelligence collective pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain.
- « Wow » effect
L’émerveillement est un moteur précieux dans l’économie de la connaissance. L’émerveillement scientifique est un vrai et puissant moteur de découverte, aussi, affirme Idriss Aberkane, la vulgarisation devrait être considérée comme noble.
Et de finir, en citant les 3 étapes d’une conférence réussie que Phil Waknell lui a confiées :
« Bon sang, ça je ne savais pas ! »
« Je suis bien content de le savoir. »
« J’ai envie d’en savoir plus. »
Il fait donner faim de connaissance, soif de savoir et ne pas en avoir honte !